PIBête comme chou
Notre pays dépense TROP pour ses sans-dents : ceci n’est pas une affirmation idéologique, mais une déduction ma-thé-ma-tique, exposée dans Les Echos (13/10) par un certain Julien Darmon, professeur associé à Sciences Po. Suivez le raisonnement : la France, avec ses 2.000 milliards d’euros de PIB, pèse 4% du PIB mondial. Or, elle claque tous les ans 670 milliards en dépenses sociales, soit 15% des dépenses sociales du globe. Pas besoin d’avoir la médaille Fields pour comprendre, comme le dit Darmon, que » l’ordre de grandeur est assez clair » : la France est un pays de grosses feignasses, quatre fois moins productives qu’assistées ! Heureusement qu’il existe sur Terre d’autres pays (Pakistan, Nigeria, Cambodge, Albanie, Haïti…) qui ont la sagesse d’équilibrer infiniment mieux leurs comptes sociaux.

Baby flouze
A Singapour, on aime les bébés : souffrant d’un taux de fécondité aussi vigoureux que la cote de popularité de François Hollande (1,19 enfants par femme, au lieu des 2,1 propres à assurer le renouvellement démographique), le joyeux archipel presse ainsi ses concitoyens de faire leur devoir : procréer, procréer, procréer, jusqu’à s’en faire péter les glaouis. Mais si Singapour est une bonne fée, elle aime à choisir la trombine des bébés sur le berceau desquels elle se penche. « Aujourd’hui encore, certaines aides aux familles pauvres sont interrompues dès lors que celles-ci comptent plus de deux enfants : familles nombreuses, oui, mais seulement dans les beaux quartiers. » (M le magazine, 10/05) Messieurs les riches, tirez les premiers !
Comme un hic
Avez-vous déjà croisé la route d’un pochard, titubant de bar en bar ? C’est repoussant, n’est-ce pas ? Eh bien, la France est aussi laide qu’un ivrogne sur le point d’entrer en delirium tremens. C’est du moins ainsi que la voit le sobre Henri de Castries. Évoquant une économie française dépendante de la dépense publique, le PDG d’Axa a en effet la métaphore œnologique : » Nous sommes dans la situation d’un alcoolique qui, ayant bu toute la cave à vin, ne trouve pas juste d’être sevré » (Le Monde, 27/08). Alors que si les patrons français « ne trouvent pas juste d’être sevrés » de leurs salaires élevés, et les actionnaires de leurs dividendes, cela n’a rien à voir : ne mélangeons point addiction et dégustation de grands crus.