C'est une saga qui démarre en 1994. Mademoiselle Dupont, avec un niveau bac G et sept années d'expériences professionnelles, est retenue " pour remplacer la secrétaire d'un élu ". Mais le lendemain, on l'avertit que, clientélisme oblige, " finalement, c'est un copain d'un cousin de je ne sais pas qui qu'on garderait. J'étais bouleversée. " En contrepartie, on lui propose un CES d'un an à l'Ecole Supérieure d'Art et Design. Au bout du rouleau de ses ASSEDIC, Mademoiselle Dupont accepte.
L' " aide documentaliste " se débrouille pas mal, semble-t-il : son contrat est renouvelé pour un an, puis encore pour six mois, puis en 1996 on songe à l'intégrer vraiment. Dans une lettre adressée aux ressources humaines, sa chef souhaite ainsi " la consolidation de son emploi puisqu'elle connaît parfaitement le travail ". La réponse revient : négative. Dehors, lui signifie la Ville. Et aussitôt partie, un autre CES la remplace (1).
Elle tente alors, avec son compagnon, de rencontrer Gilles de Robien : " On a essayé je ne sais pas combien de fois de lui parler, une dizaine peut-être. " En vain : un grand homme ne se soucie pas des petits tracas de ses employés...
La Mairie K.O en Cour de cass’
C’est une déculottée judiciaire pour la mairie d’Amiens : elle s’est fait débouter, à Paris, par la Cour de Cassation. Et tout ça contre qui ? Contre une salariée en Contrat Emploi Solidarité.
Car voilà à quoi servent nos impôts : à engraisser l’avocat de la Ville et à écraser une employée précaire.
Publié le 1 novembre 2006
Articles associés
Pour ne rien rater, inscrivez-vous à la
NIOUZLAITEUR
Les plus lus
Fakir vous emmène au théâtre! Parce que c’est une pièce, qui s’est jouée au tribunal correctionnel de Paris pour le procès de Bernard Squarcini, accusé…
La victoire est possible : c’est une chance, une accélération de l’Histoire, comme il s’en offre parfois.
Au moment où bénéfices et dividendes battent tous les records, Macron, Attal et Le Maire ont eu une idée géniale pour trouver de l’argent, et…
Ils étranglent les clients – les Français. Ils étranglent leurs propres salariés, leurs gérants. Ils étranglent leurs fournisseurs. Ils étranglent, même, les comptes publics. Tout…
« Poules », « moutons », « bétail », « troupeaux », « machines »… Les professionnelles de la petite enfance ne sont pas tendres avec nos bouts de chou. Peut‑être parce qu’elles sont elles‑mêmes…



