C'était il y a quatre ans.
On leur avait mis la pâtée.
Ils s'étaient tous unis pour qu'on l'approuve, leur " Traité constitutionnel européen ". Les médias aux ordres, qui jetaient du " populiste " à la figure des opposants. Les patrons, avec leur " appel des cent " (parce qu'un non "cassera la dynamique dont nous avons collectivement tiré un profit considérable depuis quarante ans" – et ils en avaient effectivement tiré, eux, un " profit considérable "...). Les partis comme il faut, socialistes, Verts, Modem, UMP, qui nous vendaient leur " concurrence libre et non faussée " aujourd'hui contre des promesses d' " Europe sociale " pour demain.
On les a beaucoup déçus.
Le dimanche 29 mai 2005, 54,67 % des Français ont penché pour le
" non ". A 79 % chez les ouvriers. A 67 % chez les employés. A 71 % chez les chômeurs. Malgré tous les vents contraires, et ça soufflait fort...
Le résultat était clair.
On rigolait de leurs bobines sur les plateaux télés.
A croire qu'on enterrait leur Maman.
Mais voilà-t-y pas que trois ans après, les mêmes, pas gênés, reviennent avec un texte pareil, qu'ils baptisent " Traité de Lisbonne " à la place, et ils le ratifient sans nous : "Oh bah hop, allez, le Peuple s'est trompé..."
Les mêmes, vous remarquerez, les socialistes, Verts, Modem, UMP, les mêmes qui bafouillent sur le "dialogue social", la "concertation", la "démocratie" – et "participative", carrément, la "démocratie"..
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