Emplois Borloo: Vous allez être servis (2/2)

Deux modèles, au choix: un salariat protégé, ou un précariat corvéable et sous-payé. Manque de pot, c’est la seconde option qui explose…

Publié le 10 octobre 2007

" Quand on m'appelle pour me proposer des heures, je demande toujours: "C'est en mandataire ?". Les gens me répondent "ah, vous connaissez..." Bien sûr que je connais! Et je refuse systématiquement! " Auxiliaire de vie salariée du GIHP 80, Laetitia fait presque figure de privilégiée. Conformément à son diplôme, elle touche " 9,17€ brut de l'heure, je ne me plains pas ", elle bosse " 25 à 30 heures par semaine ", ses frais de déplacement sont remboursés, ses formations assurées, elle bénéficie d'une bonne couverture sociale... Rien là d'extraordinaire, juste le respect de la " convention collective des associations d'aide à domicile ". Mais ce seul respect du droit en fait, déjà, un cas exceptionnel: à peine 20% des heures effectuées en France le sont sous ce régime. Les 80% restants relèvent de la " convention collective du particulier employeur " : formation quasiment absente, frais de déplacement à la charge du salarié, un seul jour férié annuel, pas de majoration le dimanche... Et plus ça va, plus c'est pire, plus la seconde option l'emporte: " Le département de la Somme préconise le mandataire pour les personnes âgées, explique Elisabeth Sénéchal, directrice du GIHP. C'est moins cher. " Ce sont alors les vieux, dépendants, grabataires, handicapés, qui " se retrouvent employeurs, avec le droit de licencier, l'obligation de faire des entretiens préalables, de chercher des remplaçants en cas d'arrêt maladie, énumère Olivier

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