Le Capital raconté par… mon huile d’olive

Quels liens entre notre caddie et leurs profits ? Quelle part de notre porte-monnaie va dans la poche de l’actionnaire ou de l’intérimaire ? Les petits objets du marché de proximité racontent les grands marchés mondialisés. Fakir remonte la filière de la production et de l’exploitation.

Publié le 30 avril 2024

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Huile de coude

Lavage par jets d’eau, tri sur tapis vibrants séparant les olives des feuilles et poussières, broyage qui transforme la chair et le noyau en pâte, malaxage : dans la plupart des exploitations, du sud de l’Europe au nord de l’Afrique, la majeure partie des opérations de transformation des olives est automatisée. Qu’importe : des ouvriers agricoles dans les oliveraies et moulins de pressage, on exige d’être « polyvalents, habiles, minutieux, observateurs », d’apprécier « le travail physique (sic) et de disposer de facultés d’intégration pour s’adapter à des équipes souvent renouvelées (resic) ». Le tout pour 11,65 € brut de l’heure. On comprend que la profession soit déclarée en tension ! Mais ce n’est là que le premier cercle de l’enfer des oliveraies. Plus bas, il y a les saisonniers, embauchés sur des exploitations trop petites ou pas assez prospères pour disposer d’un matériel de récolte automatisé. à eux dès lors de grimper dans les arbres pour prélever les olives à la main, ou taper sur les branches avec un bâton avant de ramasser – c’est harassant – les olives au sol à l’aide d’un peigne ou d’un filet. Dans une offre d’emploi sur Jooble.org on apprend que ce travail est « physique, même exigeant » mais « permet une expérience agricole unique ». Ça compense ! En Espagne, les saisonniers de l’olive sont assurés de toucher 7,71 € brut de l’heure. Tout

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