La fiction des « relocalisations » (2)

Ces deux tableaux de l’INSEE racontent, en raccourci, une histoire de notre pays, une histoire populaire, une histoire ordinaire, une histoire avec un scénario immuable. Qu’on les passe donc en revue, ces « 30 plus grands établissements de la Somme ». Froidement. Et cliniquement.

Publié le 23 septembre 2011

Un catalogue de débâcles

Ce qui est déjà fait :
900 emplois en 1991, 350 en 1996, 0 aujourd'hui. Fermée. Ça a fait l'actualité, à la fin de l'été 2003 : le directeur, italien, de l'usine de chips a déménagé en douce le matériel. Mais les salariés, guidés par les syndicats, suivis par un inspecteur du travail, l'ont surpris en flagrant délit et ont bloqué les camions. Après cette gaffe, le Courrier picard, et La Gazette dans sa roue, ont titré sur " l'affaire qui a choqué la Picardie ". Le président du Conseil général s'est déclaré " indigné face à ces agissements inacceptables ", et celui du Régional " scandalisé par la méthode ". La " méthode ", voilà le péché mignon. Depuis, la direction en est revenu à des " agissements plus acceptables " et a fermé en toute tranquillité, (presque) dans les règles, pour rapatrier les machines et la production en Italie.
900 emplois en 1996. 85 aujourd'hui. Filiale de Fiat, vendue, revendue, renommée. " Ils ont envoyé notre outillage vers l'Espagne, l'Italie, la Pologne. Ensuite, où le matériel est parti, on n'arrivait plus à suivre " (Guy Thomä, CGC). Ces industries, au passage, ne sont pas tellement remplacées par " des sociétés de services " : un centre d'appels, simplement, " OMIEN 2 ", a fait son apparition dans le classement – ainsi que " France Télécom

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