La santé, une fatalité ?

L’hôpital est un champ de ruines, et cela ne date pas d’hier. Vous en avez témoigné, dès le début de cette crise. Comme un rappel (et pour aider le ministère à comprendre).

Publié le 15 mai 2020

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Laure, Interne en médecine en Haute-Garonne

Objet : Marche ou crève « Quinze journées de travail enchaînées, vendredi 24 heures, samedi non payé, dimanche 24 heures. Moi, c’était ça ma vague, il fallait tenir le coup. Douze jours de congés sur six mois, cela fonctionne ainsi, une moyenne horaire hebdomadaire qui ne se compte plus et un salaire net de 1 450 euros. Marche ou crève. Jour, nuit, jour, nuit et c’est reparti. »

de : Lisa, orthophoniste dans le Rhône

Objet : Insupportable « J’exerce comme orthophoniste mais j’ai été appelée pour travailler au foyer d’accueil médicalisé. Je me retrouve ainsi, du jour au lendemain, à effectuer des gestes techniques que je ne maîtrise pas, faire uriner quelqu’un à l’aide d’un urinal, changer une protection, laver, essuyer la personne… À travailler sans protection pour moi, sachant que certains résidents ont des symptômes. À être confrontée à des situations maltraitantes du fait de problèmes organisationnels, un résident baignant dans son urine parce que “ils savent que quand ils ont mangé, ils doivent nous attendre dans les chambres”. Tout ceci est insupportable. »

de : Clément, ambulancier dans la Somme

Objet : « Nous ne sommes pas des héros : nous sommes le bug. » « Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé ! Nous ne faisons rien de plus que le restant de l’année, donner les soins aux malades de ce pays. Nou

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