Premiers de corvée

« On s’arrête », disait Gébé. Alors, on s’arrête, oui – bien obligés. Mais on alerte, aussi. On relaie vos colères et vos espoirs, arrivés par centaines, par milliers, même, sur nos boîtes, notre site.

Publié le 15 mai 2020

de : Claire, peintre en bâtiment en Indre-et-Loire

Objet : 156 euros 30 « Depuis octobre dernier, je suis peintre en bâtiment, à mon compte. Là, je vais toucher 156,30 € pour vivre avec ma fille dont j’ai la garde principale pendant toute cette période de confinement. Même s’il était possible d’aller travailler, je me vois mal avec ma ponceuse dans le salon de mes clients confinés chez eux, avec le danger de contamination de ma part. J’ai un manque à gagner pour les prochains mois de 2500 €. Je n’aurai pas droit aux 1500 € car je suis un corps de métier associé au BTP, et considéré comme non à risque, selon notre chère ministre du Travail. Je suis pas la plus à plaindre, mais j’ai envie de leur faire un pied de nez et essayer d’organiser les choses autrement, ils n’ont pas l’air d’en avoir l’envie, encore moins le courage. Pour ne pas dire autre chose... »

de : Laetitia, sage femme dans le Val d’Oise

Objet : Murmurer aux nouveaux-nés « Je suis sage-femme depuis 25 ans et je me consacre aux visites à domicile des mamans qui viennent juste d’accoucher et doivent impérativement libérer les lits de maternité. J’entoure, j’encadre, je rassure, je réconforte, j’éduque, j’écoute, je soigne aussi, je vaccine, je prescris, je perfuse, je mesure, je pèse, j’ausculte… Aujourd’hui je tiens un bébé de 2kg300 entre mes mains et je veux continuer de lui murmurer que la vie est belle, que les fleurs deh

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