Lettre ouverte au Benalla de la Big Pharma

C’est une photo, dans Les Echos : Olivier Brandicourt, le directeur général de Sanofi. Il est souriant, rayonnant. Et sa jovialité transpire l’impunité offerte, à lui aussi, par l’Elysée…

Publié le 9 octobre 2018

Retrouvez notre dernière parution :'Un député chez Big Pharma, par François Ruffin et Cyril Pocréaux, aux éditions Fakir en librairie et sur notre boutique en ligne ! Monsieur le directeur général, J'ai découvert votre photo sur le site des Echos, le week-end dernier, le jour de la Fête nationale, allongé sur mon canapé. Vous y étiez souriant, rayonnant même. Ce cliché illustrait un bref entretien, où vous témoigniez avec jovialité : " Les mesures du gouvernement sont encourageantes ", vous réjouissiez-vous en titre. Dans le papier, vous précisiez les causes de votre allégresse : " Les mesures annoncées ce mardi par le Premier ministre, notamment le raccourcissement des délais administratifs et l'accès facilité à l'innovation pour les patients, vont dans le bon sens. " Et encore : " Les mesures prévoient notamment une croissance minimale annuelle de 3 % pour les médicaments innovants et ceci au cours des trois prochaines années. " Et enfin : " Nous avons conclu un protocole d'accord avec BPI France pour lancer InnoBio2 auquel nous apportons 50 millions d'euros sur un total de 200 à 250 millions d'euros. " On ne doit pas s'énerver, je sais : " la colère est mauvaise conseillère ", me répète ma mère. Mais là, seul dans mon salon, j'ai dû vous traiter par écran interposé de " voyou en costume " et de " bandit distingué ". Vous savez pourquoi. Ou peut-être que non. Peut-être que le système est bien fait, s

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