Uber et tracteurs, même combat

De François (Deux‑Sèvres), le 24 janvier. J'habite à la campagne dans un petit coin perdu du sud Deux-Sèvres. à longueur de journée je vois les tracteurs aller et venir dans tous les sens, quelles que soient les saisons. Les agriculteurs perdus seuls dans leur cabine sur de hauts tracteurs me font régulièrement penser aux jeunes dans les villes perchés sur leur vélo avec leur sac à dos "Uber", à distribuer de la sale bouffe. Ces jeunes n'ont rien sinon leur vélo pour vendre la force de leurs mollets. Il en est de même des agriculteurs, pollués, endettés jusqu'à la mort pour payer leurs machines, progressivement dépossédés de leurs terres et de plus en plus simples exécutants des tâches des grands financiers. Les événements en cours illustrent cette détresse mais la situation est perverse. La critique des règles environnementales est toujours mise en avant alors que c'est la mondialisation qui est la cause de la détresse humaine et des impacts excessifs sur la nature. L'état va bouger, accorder des subventions qui iront directement dans la poche des grands financiers et ne serviront surtout pas à remettre en cause ce système mortifère. Ce n'est pas pour rien que l'actuel président de la FNSEA est issu de la grande finance et affiche un statut agricole de complaisance. Enfin, il est faux de dire qu'il n'y a pas de jeunes disposés à reprendre une activité agricole. à ma petite échelle j'en connais b