Cahiers de doléances. La priorité? Taxer les ultra riches, à 70%!

C’est parti : l’analyse des fameux cahiers de doléances des Gilets jaunes, que le gouvernement avait cherché à enterrer, mais exhumés grâce à une mobilisation citoyenne qu’on vous a racontée dans un précédent article, vient enfin de débuter. Et c’est une mine d’or : le plus gros corpus citoyen depuis 1789. Deux millions de doléances, 19 000 cahiers manuscrits, les priorités des citoyens écrites noir sur blanc… L’urgence, parmi d’autres ? Ça ne s’invente pas : taxer les plus riches.

Publié le 17 juin 2025

C’est une note de la fondation Jean-Jaurès qui vient de sortir, et qui passe au tamis des milliers, des centaines de milliers de doléances. Alors ? Un immense ras-le-bol démocratique et social en ressort. Avec, notamment, une mesure plébiscitée : une grande réforme globale de la fiscalité (demandée par 70 % des répondants), pour rétablir la progressivité de l’impôt et taxer les ultras riches.

Avec des milliers de commentaires à la clé, comme celui-ci : « Une fiscalité juste est un concept simple : une personne qui gagne moins doit payer moins d’impôt et de charges sociales qu’une personne qui gagne plus. Quelle que soit la source du revenu (capital ou autre), le pourcentage de prélèvement de charges sociales et d’impôt doit être plus faible pour une personne qui gagne moins. Si ce n’est pas le cas, alors la fiscalité est injuste et l’État ne fait pas son travail convenablement à ce niveau. » Que les petits payent petit, que les gros payent gros : voici, entre autres, ce qui arrive en tête des doléances. Dommage, ou tant pis pour la démocratie : l’analyse tombe pile au moment où le Sénat, via la droite et le RN, rejette la taxe Zucman – cette taxe de seulement 2 % sur la fortune des 0,01 % des ultras riches.

Ça tombe, aussi, au moment où Fakir compile sa nouvelle série, « La vie en jaune », sur l’histoire du mouvement des Gilets jaunes. Parce qu’il n’est pas question que cette histoire, toujours bien vivace, de révolte et d’expression populaire, où les invisibles se rendent visibles, il n’est pas question, donc, que cette histoire s’estompe.

Alors voilà : du premier week-end jaune, le 17 novembre 2018, où Fakir était sur les ronds-points, jusqu’à nos reportages à Auger-Saint-Vincent (Oise) à la recherche des cahiers perdus, en passant par le Marcel tour, la genèse révélée du chant « On est là ! », le libéralisme autoritaire de Macron et les vies ruinées des manifestants, les Gilets jaunes retrouvés, comme Manuel et son œil arraché, les monuments et les traces que l’État a voulu effacer, nos entretiens avec les Benoît Coquard, Vincent Tiberj ou François Boulo, et plein d’autres articles encore… Fakir vous invite à vous replonger dans la lutte jaune. Pour puiser la force et les idées pour continuer le combat.

Parce que même si Macron le veut pas, ils sont là !

Une série d’une vingtaine d’épisodes à découvrir ici !

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