La confiance près de chez vous…

L’idéologie, ça ne passe pas que par des discours. Mais simplement, aussi, par une visite au Crédit Agricole. Qui transforme une petite épargnante en boursicoteuse.

Publié le 1 avril 2006

"J'ai un compte au Crédit agricole depuis mes dix-huit ans. Au bout de quarante ans, on fait confiance comme à son médecin, je dirais." Madame Gorin ne s'en plaignait pas, de sa banque, et réciproquement. Un salaire qui tombe tous les mois, des économies, un mari avec quelques rentes, une bonne cliente, vraiment. Jusqu'en 99. La dérégulation bancaire va passer par là, sa conseillère lui vendra des produits bidons et surtout instillera à cette sage épargnante le virus du boursicotage. "Au début de l'année, notre conseillère financière nous propose une assurance, maison, retraite, etc. On passe tous nos contrats sur Pacifica, une filiale du Crédit agricole. A la fin de l'entretien, tout sourire, elle nous donne sa carte de visite: "Attachée commerciale", c'était noté. On aurait déjà dû se méfier." Les époux Gorin louent une maison à un particulier et constatent un dégât des eaux dans la véranda : "Pacifica Habitation ne couvre pas les infiltrations verticales constatées", leur répond l'assureur. Première entorse à la "confiance". Bientôt viendra la fracture.

Boursicotage.com

Depuis Mitterrand, c'est par minitel que Mme Gorin utilise les services de sa banque, via SERVICAM: 0,19 F la minute. Leur conseillère leur propose un nouveau produit du Crédit agricole : "le 3614 C.A. SOMME. On acquiesce, et comme tous les dimanches matins, on vérifie nos comptes désormais avec ce serveur. On découvre ensuite le coût de la communicatio

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