La sex-machine d’Eugène

On se rendait à une énième fermeture d’usine. La routine. Sauf qu’un étrange instrument est sorti d’un casier…

Publié le 20 juillet 2010

Les lecteurs de Fakir en sont blasés, les reporters aussi : encore une fermeture d'usine, métallurgie cette fois. Encore des machines à l'arrêt. Encore un bâtiment silencieux. " On va boire un coup avec les collègues de la maintenance. " À travers le dédale des ateliers, on suit Rémi, mécano, on grimpe puis redescend trois escaliers, jusqu'au vestiaire. Ambiance morose, évidemment : les licenciements se terminent rarement dans la liesse. Dans les placards métalliques s'exhibent des jeunes filles dévêtues, mais leurs poses lascives ne rendent pas le sourire. On sort les bouteilles planquées au fond des armoires, on les vide, on trinque une dernière fois aux années passées à l'usine. Eugène range ses bleus de travail dans un sac à dos. Ils ne serviront plus. Plus ici, du moins. Les bouchons d'oreille, en revanche, et la vieille paperasse, il les laisse dans le casier. Puis il sort un godemiché. Oui, un godemiché. Un godemiché, là, mais géant, spécial jument. " Qu'est-ce que ça fout là, ça ? " Eugène me tend son téléphone portable. Sur sa vidéo amateur, une femme à quatre pattes se fait pénétrer par ledit gode, mais monté sur une sorte de machine. " C'est moi qui l'ai fabriquée : c'est une fucking-machine ", lance-t-il en riant. " Une machine à enculer les gonzesses ", traduit Rémi, pour les non anglophones. Je reprends mes esprits : je ne suis pas là pour la gaudriole, mais pour les ouvriers jetés à

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