Le visage du recentrage : Jean-Christophe Le Duigou (4)

Longtemps numéro 2 de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou a beaucoup « dialogué » pour les réformes. Si l’homme vient d’être évincé du comité fédéral au cours du Congrès de la CGT, il aura quand même tiré une jolie récompense de son activité syndicale.

Publié le 11 décembre 2009

" Bonne nouvelle " se réjouit Valeurs actuelles, " le premier hebdomadaire libéral de droite " : " Le secrétaire confédéral de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou vient de rejoindre son corps d'origine, l'administration des impôts, avec une promotion : il sera conservateur des hypothèques. (…) Tout cela montre quand même une formidable capacité de récupération de notre système. " Rares sont les syndicalistes, luttant dans leur entreprise, à obtenir ainsi une " promotion ". D'autant plus après trente années d'absence comme permanent. A moins que l'Etat ne délivre ici une récompense.

" Confrontations " feutrées

Peu d'hommes, en effet, auront autant œuvré pour l'abandon, à la CGT, du syndicalisme de lutte. Pour l'acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007. Pour le " Oui ", évidemment, au Traité Constitutionnel Européen. Pour la transformation de l' " adversaire patronal " en " partenaire social " – et pas seulement à la table des négociations. Il a ainsi co-fondé, en 1991, le " lobby d'intérêt général " " Confrontations Europe ". Où il côtoie Jean Gandois (ex-n°1 du CNPF, ancêtre du MEDEF), Jean Peyrelevade (ancien PDG du Crédit Lyonnais), Michel Pébereau (PDG de BNP-Paribas), Franck Riboud (PDG de Danone), Francis Mer (ex-PDG d'Usinor, ministre de l'Economie de Raffarin). Nul doute que ce " mouvement civique ", financé par l'Union Européenne, contribue à

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