Libérées, délivrées, les Asalée !

Des consultations sans argent, ni carte vitale ? De la pure folie pour la Sécu, qui menaçait de leur couper les vivres. Mais les infirmières d’Asalée ne se sont pas laissé museler…

Publié le 30 juillet 2024

« La Cnam nous met la pression, elle torpille nos finances depuis plus d'un an. Aidez-nous ou on risque la liquidation ! » Ce genre de SOS, on en reçoit régulièrement à la rédaction. Mais dans son message, Carine, infirmière Asalée près de Nancy, a fait mouche. « Asalée, c'est un véritable projet de gauchistes, un truc complètement utopique dans notre société actuelle ! On part du besoin des patients sans qu'ils aient à avancer d'argent ou passer leur carte vitale. L'argent, la paperasse, on voit ça après, et ça change tout pour les patients : ils peuvent parler de tout, de leur pathologie, mais aussi des problèmes à la maison ou au travail. » Fondée en 2004 dans les Deux-Sèvres, l'association Asalée a essaimé dans toute la France. Elle regroupe aujourd'hui plus de 2 000 infirmières qui travaillent avec 10 000 médecins pour prendre en charge toutes sortes d'affections chroniques : diabète, maladies cardio-vasculaires, respiratoires, cognitives, obésité, tabagisme, troubles de sommeil, violences intrafamiliales, etc. « Notre travail, c'est pas juste de poser un pansement en cinq minutes comme à l'hôpital. Nous, pendant une heure, on prend le temps d'écouter, de conseiller, de rassurer... Ça permet aux médecins de réduire les traitements, complications et hospitalisations : moins 10 % par an ! Donc on fait faire des économies à la Cnam. Puisqu'il n'y a que ça qui compte maintenant… » Pourtant, Asalée se retrouv

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