Les petites mains des Petites Mains

Comment vous croyez que vous les avez reçus, vos Tchios Fakir ? Parce qu’on a réactualisé le concept de Lumpenprolétariat…

Publié le 30 juillet 2024

« Bon, sans nous jeter des fleurs, c’est quand même un gros, gros succès, tous ces envois, un demi-million de Tchios Fakir qui ont inondé le pays… » Le directeur voulait nous attendrir, en réunion. Il a continué : «  Alors, merci pour votre travail. Maintenant, pensons à la suite… — Et c’est tout ? » Magalie tapotait des ongles sur la table, les yeux sur son cahier et les sourcils levés – et ça, c’est jamais bon signe. « Parce qu’y en a eu, du boulot, derrière. Mes heures sup’, elles vont passer où ? — … — Et les risques qu’on a courus pour notre sécurité ? » C’est vrai que ça faisait peur, à Fakir, entre les paquets de 250 Tchios, les cartons vides qui arrivaient, les cartons pleins qui s’empilaient… Tout ça s’accumulait, bouchait les fenêtres et la vue, formait des murs branlants de deux mètres de haut, un vrai labyrinthe prêt à s’effondrer, nos locaux. Un miracle que tout ne se soit pas cassé la gueule sur les membres de l’équipe. « Et tout ça alors que certains de mes bénévoles habituels étaient partis faire campagne ! » Elle comprenait qu’elle avait pris l’avantage, dans la négociation. « Bah quand même, on était là pour aider… On a été de bons petits lutins, non ? » C’est Maëlle, toute timide, qui osait interférer. Maëlle, c’était notre stagiaire, à la rédac, qui en finissait tout juste, cette semaine-là, avec son séjour chez nous. Elle pas

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