Mon crâne, sacrifié pour la cause

Qu’est-ce qu’il faut pas faire, de nos jours, pour que la gauche remporte une élection…

Publié le 20 mai 2022

Amiens, le 31 mars

« Les gens vous regardent bizarrement ? C’est normal votre visage est plein de sang. » Je n’ai pas remarqué, mais si l’infirmière des Urgences le dit… La journée avait pourtant bien commencé. Le SMS de 7h00, envoyé par Laurent, le coach de l’équipe de foot Picardie Debout, me demandait si je pouvais garder les buts, en l’absence de gardien. L’équipe, c’est celle du député. On se confronte aux clubs amateurs de sa circo, histoire de mettre un peu de vie dans la campagne. Je m’y colle toujours avec plaisir, souvenir de l’époque où, gamin, j’occupais déjà ce poste… Sur le terrain du stade Gustave-Charpentier, au coup d’envoi, l’ambiance est bonne, malgré l’arrivée d’un mélange de pluie et de neige fondue. Notre équipe de vétérans se défend plutôt bien face au FC Amiens, composé de jeunes du quartier nord. Oui : les vieux tiennent la dragée haute à la jeunesse ! Je découvre beaucoup de mes coéquipiers, pourtant. Deux minutes plus tard, le ballon arrive devant le but, un attaquant adverse déboule. Je sors de mes cages, je suis sur le ballon, c'est sûr je vais l’attraper le premier, quand « boum » ! Le choc, et me voilà au sol, la tête entre les gants. On arrive rapidement autour de moi, je suis prêt à me relever. On m’encourage plutôt à ne pas bouger. « Ça saigne ! » Je regarde mes gants : ils sont maculés de sang, en effet. « Il faut appeler les pompiers ! » E

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