Comment vider les fonds de pension américains

Moi qui me lançais pour un job d’été, j’ai trouvé le moyen de devenir millionnaire !

Publié le 1 décembre 2023

Paris, hôtel Lutétia, août 2023

« Un café à 11 euros, c'est normal ? Et un petit‑déjeuner à 45 euros ? » Ce matin‑là, devant l'hôtel parisien où je suis venu les récupérer, je ne sais pas trop quoi répondre au couple de retraités américains que je dois emmener en Normandie. « Euh... It depends... Was it good? », je demande, faussement naïf. « It was just okay… », me répond la dame, poliment. Traduction : pas terrible ! Depuis quelques semaines, je bosse comme chauffeur‑accompagnateur touristique sur la côte normande. Un job d’été. Je conduis de très riches Américains, surtout, retraités, souvent, depuis leur hôtel parisien, Roissy, ou leur paquebot, et direction Omaha Beach et les plages du Débarquement, Honfleur ou le Mont‑Saint‑Michel. Par curiosité, avant de reprendre le volant, je me renseigne sur le prix d'une chambre au Lutétia, le cinq étoiles où ils ont créché : la moindre piaule est à plus de 1350 euros la nuit ! Le mari me confirme, alors qu’on démarre : « Pourtant, on a pris la plus petite, mais j'imagine que c'est comme ça à Paris. » Mais plus rien ne me surprend : ces clients américains, leur pouvoir d'achat me paraît sans limite. Il n'y a qu'à voir les pourboires qu'ils me filent en fin de journée : 50 euros, parfois, pour un simple détour de dix minutes, parfois deux fois plus pour venir de l’aéroport ! En discutant, je comprends vite que la plupart viennent des États les plus riches du

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