L’art de la guerre : Sommes-nous prêts pour la bataille ? (3/5)

Les financiers ont déjà aiguisé les couteaux, lubrifié les canons, préparé les munitions. Et nous ?

Publié le 18 avril 2017

Dans une guerre, c'est la première des batailles : celle des idées. Qui est déjà largement engagée… Avec de maigres moyens. " Il n'y a pas d'alternative au désendettement de l'Etat " (Nicolas Baverez). " Avons-nous d'autres choix qu'une certaine forme de rigueur ? " (Stéphane Paoli). " Il est des réformes incontournables sur lesquelles il ne devrait pas y avoir de débats " (le Cercle des économistes). Etc. Du matin au soir, les perroquets médiatiques se relaient avec un seul et même refrain : résignez-vous ! Car, il y a peu encore, le libéralisme était vendu comme un projet positif, " la mondialisation heureuse ". Il n'est plus que le masque du renoncement : on ne peut pas faire autrement. Devant pareil martèlement, même les esprits les plus aguerris plient : " Mais on y peut quoi, nous ? ", me demandait une dame, lors d'un débat à Grande-Synthe (59). Eh bien, il faut se convaincre et convaincre que " si, nous pouvons ".

Rabâcher

Quant à la dette, qui n'est qu'un médiocre problème de plomberie, de trous à boucher, il faut se rappeler, et rappeler, qu'ailleurs ils ont pu. En Islande, en Argentine, en équateur, avec des recours ici au défaut, là à l'inflation, voire à la dévaluation. Mais dans notre histoire de France, également, on s'est relevé du surendettement plusieurs fois par siècle – sans grands drames, sinon pour les créanciers saignés, pour les nantis ruinés (voir Fakir n°53). De quoi rouvrir not

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