Crête d’un jour…

Plutôt que l’hôpital psychiatrique du coin, c’est Gabrielle qui m’a recueilli, en Bretagne. Je suis reparti à Paris escorté par un chien et un mec en cavale, des dessins et des textes sous le bras, avec une chouette crête de punk…

Publié le 31 mars 2017

Y'avait rien à faire,

je foutais la merde partout où je passais. Qu'est-ce que j'avais bordel de dieu ? J'étais gentil pourtant ! Je faisais attention ! Hein ! Respectueux serviable ! Et de l'allure ! Mais ça fâchait tout le monde mes histoires, ça finissait tout le temps dans des torrents. Encore tout à l'heure au resto avec mon pote et sa meuf, en pleine Bretagne, ça s'était envolé furieusement. Je m'étais tiré de chez eux alors, pour plus emmerder personne. J'avais fini dans un rade à m'envoyer des calvas de tristesse. Le type fermait maintenant, j'étais le dernier client, y avait plein de givre sur les bagnoles et je voulais pas dormir dehors une fois encore. " Il y a un hôpital psychiatrique, dans le coin ?, j'ai demandé. — Pardon ? — Je disais, vous avez un hôpital psychiatrique, dans la région ? " Le mec a fait tomber toutes ses fléchettes. " Oui oui, il y en a un. — C'est loin ? — Ben faut prendre la rocade, ça fait quand même quelques kilomètres. " J'y aurais bien dormi, je sentais que par moments j'avais des trucs qui déconnaient. " Parce que sinon, maintenant, il n'y a plus rien d'ouvert ? — Ouvert ? A deux heures du matin ? Attendez voir… Si, peut-être le Coyote, c'est une boîte de nuit, tout au fond de la rue. "

Ce qui m'a stupéfait,

c'est qu'au Coyote, ils m'ont laissé rentrer. Dedans tout le monde fumait, on n'y voyait que dalle et j'avais plus un rond. J'ai quand même demandé un calva. On me l'a servi, je me suis allu

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