Nos lecteurs sont les meilleurs ! (n°92)

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Publié le 15 février 2020

Se faire sauter le caisson ?

D’Éva, le 28 décembre, par courriel. Éva le promet : si le projet sur les retraites passe, elle « rend son tablier ». « J’appartiens à cette génération qui a connu les difficultés d’insertion dans le monde du travail, les petits salaires, les CDD, le chômage, la souffrance au travail (le stress, le néo-management pathogène – pléonasme ! – le burn out, l’absence de sens, les pathologies de surcharge), la crise de 2008 et le déclassement. J’appartiens enfin à cette génération qui aura demain une retraite de misère, et qui devra attendre 64, 65, 66, peut-être même 67 ans pour toucher cette obole. […] Alors à quoi bon ? À quoi bon continuer à s’user la santé ? La retraite c’était le dernier espoir, l’ultime porte de sortie, la lumière au bout du chemin. Certes le chemin était encore long. 62 ans, quand on est dans sa jeune quarantaine, ça semble loin. Mais ça paraît accessible. On se dit qu’il faut tenir, tenir encore, encore vingt ans pour toucher cette pension qui sonne comme une libération. Car c’est bien cela qu’il y a au bout du chemin : la liberté. Être libéré enfin ! Libéré de cette taule qu’est l'entreprise. Pour vivre pleinement ! Mais voilà, avec la retraite à points le dernier espoir s’évapore. […] Ce que l’avenir nous promet c’est le sort qui était réservé aux vieux d’avant la retraite d’Ambroise Croizat. Pauvreté et soupes populaires

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