« Ah, je me souviens, fin 2011, de la première fois où j’ai eu Fakir entre les mains… » Il sort ça d’un ton presque ému, Xavier, et on guette le compliment, l’emphase. On tombe de haut. « Je me suis dit : ‘‘Mais c’est vraiment pas intéressant, ce canard !’’ Et même pire, ça m’énervait ! » Mais pourquoi ? Pourquoi tant de haine chez celui qui allait devenir notre Préfet bordelais ? « C’était un dossier sur les médias, et je me suis dit que c’était trop facile, de tout critiquer comme ça. Ce qui est drôle, c’est que j’ai vachement lu Fakir, après ça.
- Tu trouvais toujours ça naze ? Tu étais maso ?
- J’ai toujours bien aimé les journaux qui m’énervent. Et finalement, mon énervement s’est peu à peu transformé en amour inconditionnel. C’est pareil pour les gens. Ma femme, la première fois qu’on s’est rencontrés, je lui ai parlé de décroissance, et on s’est engueulés. Et pareil, paf : amour inconditionnel. »
« Le chaînon manquant entre la moustache de Plenel et celle de Martinez. »
Il a un définitivement un petit côté décalé, Xavier, avec ses moustaches style Brigades du Tigre – « le chaînon manquant entre la moustache d’Edwy Plenel et celle de Philippe Martinez », il précise –, son mètre quatre-vingt-dix et son petit sourire en coin. À l’école de journalisme, plus jeune, déjà , il voulait « sortir des schémas dans lesquels on voulait nous faire entrer Â
L’exploité du mois : Xavier, de la haine à l’amour
« Le chaînon manquant entre la moustache de Plenel et celle de Martinez »
Publié le 15 février 2020
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