Grévistes en soldes !

Quand la directrice, les salariés et les clients se serrent les coudes, mieux vaut pour le patron ne pas traîner dans le coin…

Publié le 15 février 2020

« Un jour, en pleine réunion avec la direction, je me rends compte que mon magasin était dans le plan de fermetures que le groupe mettait en place, alors qu’on faisait des bénéfices ! Qu’on venait travailler malades, qu’on sacrifiait notre vie privée ! Je me suis dit : ‘‘Ma belle, il va falloir te retrousser les manches avec tes salariés’’… » Vingt ans qu’elle prenait soin de son échoppe et de ses clients, Peggy, dans son magasin de prêt-à-porter d’Angoulême. L’enseigne, Brice, appartient au groupe Happychic. Et un plan se trame en haut lieu. « Ils lancent un PSE pour ‘‘restructuration’’, se souvient Elodie, déléguée CGT de la fédération textile. Cinq cents emplois étaient menacés, au siège, dans les entrepôts, dans les magasins. » Dont celui de Peggy, donc. Une directrice qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. « J'ai pensé à mon frère... Je me suis dit : "Pas deux fois." » Du coup, Peggy reçoit une lettre de rétrogradation. « Il était pas question que je me laisse faire. J’ai pensé à mon frère… Il bossait dans l’intérim, avec des patrons très durs, violents. Il était épuisé. Tellement fatigué qu’un jour il ne s’est pas réveillé de son sommeil. Il était mort. Je me suis dit : ‘‘Pas deux fois’’. » Peggy contacte l’Inspection du travail, la CGT, puis réunit ses salariés : « Je pense qu’il faudrait faire grève. - on te suit ! » ils répondent, en

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