« Pour exister en tant que femme »

Je suis entouré de femmes formidables : Martine, auxiliaire de vie sociale, Malika et Lynda, directrices de centre pour les enfants, Sandrine, instit’, Jeannine, qui distribue le courrier, Christine, Christelle, et plein d’autres. Pas facile, alors, de ne retenir qu’une suppléante pour mon second mandat de député…

Publié le 23 septembre 2022

Ma suppléante, en tant que représentant du peuple ? Avec Picardie debout !, nous avons choisi Hayat. Elle ne se serait pas proposée d’elle-même. Elle n’appartient à aucun parti, même pas au micro-nôtre. Elle est immigrée dans la Somme : elle vient du Nord. Pourquoi, alors ? Parce que construire un statut et des revenus pour les AESH, Accompagnantes d’élèves en situation de handicap, ce sera un de mes combats du prochain quinquennat. Et parce qu’on la trouve formidable. Entretien avec elle, sur le temps de sa pause-déjeuner, avant qu’elle ne retourne auprès de ses élèves… François Ruffin : Comment tu es devenue Accompagnante d’élèves en situation de handicap ? Hayat Matboua : À l’école de mes enfants, je tenais la bibliothèque tous les lundis, je participais aux sorties, j’étais assez présente, comme parent d’élève. Le directeur m’a dit : « J’ai reçu un mail du rectorat, ‘‘est-ce que vous connaissez des personnes pour faire AVS ?’’, j’ai pensé à vous. » J’ai appelé. Le vendredi matin, j’avais un entretien qui durait vingt minutes : « Vous avez le bac ? — Oui. » C’était bon. Le seul conseil qu’ils m’ont donné, c’était d’être discrète dans la classe. H.M. : À la rentrée, je suis arrivée le lundi à l’école maternelle : « Nordine est maintenu en grande section. C’est un cas très lourd. Il ne communique pas, il ne parle pas, ni rien. » J’étais perdu

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