Ils ont pris Dassault d’assaut !

Les salariés en avaient marre de bosser pour des milliardaires mais d’être payés au lance-pierre. Alors, à coups de raquettes et de fléchettes, ils ont bloqué leurs jets. Moralité ? Ça vaut le coup d’emmerder les ultra-riches.

Publié le 9 décembre 2022

« Pourquoi la direction a cédé ? Parce que ce sont des milliardaires et des gouvernements qui lui ont mis la pression… » Il reste modeste, Mehdi. On dirait presque qu'il n'y est pour rien... Le secrétaire du syndicat CGT de Dassault Falcon Service (DFS), au Bourget (93), égrène pourtant : « 140 € en plus sur le salaire de base, et 800 € de prime pour les ouvriers, 1200 € pour les cadres… » Tout ça en seulement six jours de grève, face à une multinationale connue pour son inflexibilité. Sauf que « on n'est pas n'importe quelle filiale de Dassault : nous, on s'occupe des jets privés des milliardaires », précise Mehdi. Le genre de client capable de faire trembler un patron s'il estime que sa prestation n'est pas à la hauteur. Sans compter que c'est une action inédite d'une centaine d'ouvriers, et un brin barrée, qui a mis les riches clients dos au mur. « Au retour des vacances d'été, de plus en plus de salariés venaient me voir. On s'était fait marcher dessus lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) précédentes, ils voulaient que ça change », raconte le technicien aéronautique. Mais chez Dassault Falcon Service, dont Mehdi vient juste de reprendre le flambeau, la section CGT est dépeuplée. La boîte n'a pas connu de contestation depuis un bail. « On n'avait pas la méthode, donc on a commencé en organisant… des barbecues ! », se marre le jeune délégué. Un vendredi de septembre, une petite centaine d

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