« Sacha, elle est quand même super contente d’aller au collège avec ses frangines. Et puis, elle sait qu’on s’est battus pour elle. » On décèle une pointe de fierté, dans la voix de Christelle, la maman. Elle a bien le droit. Car ce fut une bataille, une vraie, une longue, pour que la petite brunette, 11 ans, poursuive sa scolarité au collège, dans sa ville de Douarnenez, en Bretagne. « Sacha est née en 2009 avec plusieurs handicaps rares. Elle est dysphasique sévère, et dyspraxique sévère, aussi, ça complique tous ses gestes quotidiens, ça implique des troubles du comportement et de la parole… » égrène Christelle. La petite fille, la troisième parmi quatre sœurs, suit « un emploi du temps de ministre ». Les rendez‑vous avec l’orthophoniste, le psychomotricien, le neuropsychologue, et une batterie d’autres spécialistes rythment son quotidien. N’empêche, elle suit une scolarité classique. « C’est une mobilisation silencieuse, un travail formidable des équipes enseignantes, du personnel municipal, des AVS, insiste la maman. Dès la petite section de maternelle, elle avait une assistante avec elle, tout le temps. Dans notre malheur, on a eu beaucoup de chance. » Sacha progresse, s’accroche, redouble son CE2 mais avance.
Sauf que l’horizon ressemble à un mur : pas la moindre classe spécialisée dans les collèges du coin. Alors, prévoyants, les parents contactent le rectorat dès 2016 (!), quatre ans à l’avance, pour qu
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