La caissiere était de mèche

Tourcoing, un soir d’été : le crime ne prend pas de congés. Stéphanie, caissière à Auchan, passe aux aveux : elle a voulu ruiner Gérard

Publié le 12 décembre 2016

"Je peux savoir où tu étais, Stéphanie, le 9 juillet entre 10 et 11 heures ? — Au boulot, derrière mes caisses. " Dans la Bourse du travail, à Tourcoing, je fais face à la suspecte : une blonde, quadra à lunettes, salopette en jean. C'est sa fête, elle est accompagnée de ses acolytes cégétistes. Mais je ne crains pas la foule, et derrière le masque de la mère célibataire, trois enfants, caissière à temps partiel chez Auchan, je devine la disciple de Spaggiari et Mesrine réunis. " Madame L., ça te dit quelque chose ? — Elle est passée ce matin-là, oui. — Et comment sont vos rapports ? Cordiaux ? — C'est une habituée. Ce matin-là, elle m'a demandé d'appliquer les promos marquées sur ses packs de Perrier. Et puis, elle a profité des réductions pour prendre d'autres paquets de pâtes. — Mmhh, soupçonnai-je. Continue. — J'ai dû faire toute une série d'interventions sur la machine, parce que finalement elle n'avait pas assez d'argent pour tout prendre. Et j'étais seule pour gérer mes six caisses minute, les autres clients... — Tut tut tut, l'interrompis-je. Commence pas à me sortir des circonstances atténuantes. Les faits, rien que les faits. — Et... Je n'ai pas vu le pot de sauce tomate... "
On y est. Elle passe aux aveux. " Je l'ai vue revenir avec les paquets de pâtes, mais je n'ai pas vu le pot de sauce tomate. La sécurité, oui. Ils lui ont fait payer les 85 centimes. " Elle ne s'arrête pl

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