La fin de la fin de l’histoire

Avec le Brexit, aurait pu théoriser le rédac’chef à l’époque, c’était l’Histoire qui se remettait en marche. Ah bon ?

Publié le 9 juin 2017

C'est en 1992

que Francis Fukuyama publiait " La Fin de l'histoire et le dernier homme ". La même année, le 7 février 1992, était signé le Traité de l'Union européenne – que le très libéral Alain Madelin vantait ainsi : " Le traité de Maastricht agit comme une assurance-vie contre le retour à l'expérience socialiste pure et dure. " En 1992 toujours, le 17 décembre, en Amérique cette fois, était signé l'Accord de libre-échange nord américain entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Le très influent, et fort libéral, prix Nobel d'économie Gary Becker applaudissait : " Le droit du travail et la protection de l'environnement sont devenus excessifs dans la plupart des pays développés. Le libre-échange va réprimer certains de ces excès en obligeant chacun à rester concurrentiel face aux importations des pays en voie de développement " (Business, 9/08/93). Ses espérances étaient comblées l'année suivante, le 15 avril 1994, avec les accords de Marrakech : des pays du sud rejoignaient le Gatt puis l'OMC, les tarifs douaniers étaient encore réduits, l'agriculture entrait dans la danse. Ils ont voulu en finir avec l'histoire. La geler. " Graver le libéralisme dans le marbre ", comme ils le diront, dix années plus tard, en 2005, au moment du Traité constitutionnel européen. * Et ça a marché.*] Et ça marche encore. Grâce à la " libre circulation des capitaux et des marchandises ", à la " concurrence libre et non faussée ", tout progrÃ

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