" Les cégétistes de la centrale, c'est des staliniens, voilà, des fachos. On peut pas discuter avec eux…
- Je les ai rencontrés, je tempère, ils m'ont pas paru des ‘stals'.
- Oui, bon, alors ce sont des pauvres mecs, corrige Jean-Luc.
- C'est une appréciation différente, je le félicite, guère plus flatteuse, mais différente. "
On est de retour à Gardanne, cet hiver, au siège de Ecopolénergie, avec des militants de Sos-Forêt-Sud. On était déjà venus dans cette ville, l'été dernier, et on avait vanté, dans nos colonnes, le combat des " cégétistes de la centrale " justement, Nicolas et Nadir en première ligne :
" On a fait des grèves, à ce moment-là, pas saute-mouton, j'aime pas ce terme, mais ponctuelles… "
Depuis dix ans, les conflits se suivent et ne se ressemblent pas : rassemblements, réquisition par les gendarmes, tractage sur les marchés, etc.
Je résume :
Le nouvel actionnaire, allemand, E.ON, voulait fermer le site. Mais la CGT a porté un contre-projet, dit " Biomasse ", de combustion de bois, auprès des ministères, de la région, de toutes les autorités… en alliée objective de la direction. Car grâce à cette option, l'entreprise décroche un max de subventions : 2,6 milliards d'€. Malgré ce pactole, et malgré son engagement à " maintenir l'emploi " et patati et patata, E.ON décide néanmoins, en début d'année, la suppression de trente postes :
" On a fait le tour des politiques : ‘C'est ça, la tr



