Erin Brockovitch sauce cassoulet

Max Brail, maire de Lastours, et employé de la mine, n’était pas écolo. C’est par lui, pourtant, que le scandale est arrivé…

Publié le 9 septembre 2019

Contourner Carcassonne par la D101, vers le Nord. Bienvenue à Lastours, ses quatre châteaux, sa mine, son maire. " Bonjour, môssieur le député ! " Comme tous les gars du coin, jeunot, il s'est fait embaucher à la mine de Salsigne. Depuis le début du XXe siècle, on y tire l'or de la Montagne noire. De l'argent, aussi, du cuivre, et surtout de l'arsenic. " Bon, c'est sûr, la mine, elle a toujours pollué, admet Max. On ne va pas se mentir : creuser la montagne, faire de l'arsenic ou de l'acide sulfurique, c'est pas cueillir des pâquerettes. Il faut aussi dire que la mine a créé une grosse activité pour les gens du coin, c'était une locomotive du progrès, localement. " Sauf que voilà… " En 1989, la boite change complètement. Le propriétaire était une filiale du Bureau de recherches géologiques et minières, c'est-à-dire l'Etat, en gros. La mine devenait moins rentable, le gouvernement voulait se débarrasser de l'activité. Ils démantèlent le groupe et trouvent des australiens pour racheter. " Il prévient : lui n'est pas écolo, non. " Oh la la, non, je ne veux pas troquer ma merde et mettre des éoliennes partout. J'essaie juste d'avoir du bon sens. " Mais avec la nouvelle direction, c'est la catastrophe. " En trois, quatre ans, la mine va polluer autant que sur les quatre-vingt-dix années précédentes. " Alors, armé de son seul " bon sens ", Max va devenir lanceur d'alerte. " Ca a commencé par un malaise. J'étais chez

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