La leçon du CETA ? Trop de démocratie !

C’était juré craché : après le Brexit, on allait « rapprocher l’Europe des peuples ». Promesse d’ivrogne. Quatre mois plus tard, tels des alcooliques, ils replongent. Et imposent au forceps un traité de libre-échange fabriqué par les multinationales et leurs lobbies. On en raconte ici l’histoire. Grâce à son acteur principal, le lobbyiste Jason Langrish.

Publié le 10 mars 2017

Ils sont formidables ! Ils sont fous ! " L'Union européenne ne peut à nouveau aller de l'avant que si elle continue à s'appuyer sur le soutien de ses citoyens. " C'était hier. C'était il y a quatre mois. Juste après le Brexit. Angela Merkel, François Hollande, Matteo Renzi déclaraient ça, main dans la main, lors d'un sommet spécial. Et tous les dirigeants, tous les éditorialistes, promettaient de " réformer l'Europe ", " renforcer la démocratie ", " se rapprocher des peuples ", etc. Ils avaient compris, enfin. Et quatre mois après, donc, voici le CETA, le traité de libre-échange avec le Canada. La preuve manifeste qu'on s'est mis à l'écoute des peuples, et non au service de l'oligarchie… Car comment est né ce CETA ? D'où vient ce " Comprehensive Economic and Trade Agreement " ? On en révèle ici l'histoire, sinon secrète, du moins discrète. CETA, kézako ? L'Union européenne et le Canada ont donc signé un " Comprehensive Economic and Trade Agreement ". Mais qu'est-ce que ça change ? Céréales Jusqu'alors, la tonne de blé était taxée de 122 $ à son entrée en Europe, l'avoine 114 $, l'orge et le seigle 120 $, et les légumes frais de 3,2 à 14,4 %. Ce sera désormais zéro. L'agriculture française traverse, paraît-il, " l'une des pires crises de son histoire ", rien que ça, mais voilà la solution : plus de concurrence ! Viandes Les quotas de bÅ“uf sans hormones explosent de 4 000 Ã

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