Le capital raconté par… mon jean

C’est la Fashion Revolution Week ! Une semaine de sensibilisation aux dégâts de la fast fashion un peu partout dans le monde, il paraît. On y prend notre part : on vous ressort notre article sur la fabrication du jean. Car quoi de pire qu’un jean pour souiller l’environnement, la vie des milliers de travailleurs de l’ombre et vider votre porte-monnaie ?

Publié le 15 mai 2021

Modèle « straight high ankle », version taille haute, 29,99 € dans un H&M parisien : « made in Bangladesh», nous dit l’étiquette. Le Bangladesh, deuxième exportateur mondial de textile derrière la Chine. Mon jean a donc sans doute été fabriqué par des femmes : elles représentent près de 90% des salariés du textile dans le pays. Mais sans doute aussi par des enfants : d'après l'Organisation internationale du travail, 1,2 millions d'enfants y travaillent encore, « dans les pires conditions ». Et selon une étude de 2016 du Overseas Development Institute, 15 % des enfants de 6 à 14 ans et vivant dans les bidonvilles de Dakka travaillent 64 heures par semaine…
Comme la plupart des grandes marques de sapes, H&M ne possède pas ses propres usines mais se fournit auprès de sous-traitants : 850 000 petites mains dans plus d’un millier d’ateliers de confection, de filage, de tissage et de teinture éparpillés sur une quarantaine de pays pauvres.
Après l’effondrement, en 2013 à Dhaka, de l’immeuble du Rana Plaza, causant la mort de plus de mille ouvrières, les sous-traitants se sont engagés à améliorer la sécurité des bâtiments industriels. Sur le papier du moins : en pratique, 70 % des sites ne disposent toujours pas de sortie de secours en cas d’incendie…
Les ouvriers textiles, par ailleurs, ne se contentent pas de coudre des ourlets et des boutons. Pour que mo


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