Les cadres SE REBIFFENT

Et si on délocalisait les patrons en Inde ? Déjà, le PDG de Capgemini nous coûterait moins cher !

Publié le 19 décembre 2016

" On a fait venir des salariés de Cherbourg, Chambéry, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Marseille, et Paris évidemment... On a installé le barbecue. C'était vraiment la CGT, avec les merguez et tout. Y avait même un concert. Les journalistes ont envahi notre installation : on n'avait jamais vu ça ! Thierry, notre secrétaire, a donné une dizaine d'interviews... " Le 18 mai dernier, c'était l'Assemblé générale des actionnaires de Capgemini. Et des salariés s'y sont pointés aussi. " L'augmentation qu'il nous proposait, on a calculé, ça équivalait à deux pizzas et un café par an. Et dans le même temps, le PDG s'augmente de 800 000 euros ! Et une partie des bénéfices part dans le rachat d'actions pour faire monter les cours. " Malgré ça, Corinne et ses copains de la CGT peinent, d'habitude, à rameuter les troupes : " Dans la boîte y a 80% de cadres, c'est pas des gars qui dirigent, mais c'est des ingénieurs, des techniciens. C'est pas des gens habitués à faire grève. Mais petit à petit ça vient. Ils commencent à avoir les mêmes problèmes que nous. " Faut dire que, désormais, le " numéro 1 du service informatique en France " emploie deux fois plus de personnes en Inde qu'ici. Ça fait penser à la conclusion du livre Le grand bond en arrière, de Serge Halimi : " La même logique [de délocalisation] menaçant de s'étendre prochainement à des professions de plus en plus spécialisées (y compris de conseil juridique, médical, éditor

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