L’avènement du libéralisme autoritaire
En 2021, Emmanuel Macron se fait gifler, en plein bain de foule. Sa réponse : « Il s’agit d’un retour de la violence dans la société. » Comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel. Comme si lui n’en était pas en partie responsable…

Publié le 11 février 2022
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Novembre 2018 : le quinquennat bascule, en quelques semaines, à peine.
LBD et éborgnés. GLI‑F4 et mains arrachées. Durant l’hiver jaune, Emmanuel Macron fait un choix, week‑end après week‑end : celui de la violence. De la violence légale, il est vrai, dont il détient le monopole, mais dont il n’a pas seulement usé, mais abusé. De la violence contre son peuple, contre une partie de son peuple. De la violence, plutôt que de la démocratie, préférant la réponse policière à une réponse politique. Alors que, comme chef de la Nation, ce devrait être un drame, une tragédie renouvelée chaque samedi, que des Français tapent sur des Français, que coule leur sang, et qu’importe qu’ils portent un uniforme bleu ou un gilet jaune. En France, le Président vilipende ceux qui ne sont « pas dans le même camp ». « Une foule haineuse », des « séditieux », des « factieux ».
Dans le même temps, les institutions s’inquiètent et alarment.
Trois rapporteurs des Nations unies jugent que « le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des Gilets jaunes ». La commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, recommande (en vain) la « suspension » du lanceur de balles de défense (LBD), compte tenu du nombre élevé de blessés. Michelle Bachelet, la Haute‑Commissaire aux droits de l'Homme de l'Onu, demande « l'ouvertur
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