Le Capital raconté par… ma galette des rois

Quels liens entre notre caddie et leurs profits ? Quelle part de notre porte-monnaie va dans la poche de l’actionnaire ou de l’intérimaire ? Les petits objets du marché de proximité racontent les grands marchés mondialisés. Fakir remonte la filière de la production et de l’exploitation.

Publié le 11 février 2022

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Qui sont les rois de la galette ?

Pour quelque 30 000 artisans boulangers en France, janvier est un mois crucial : ils y réalisent jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires annuel avec la galette à fève. Avec un souci cette année : la hausse des matières premières, qui réduit considérablement leur marge. Mais il est un phénomène plus insidieux que la grimpée des prix : l’emprise de la boulangerie industrielle. Depuis quelques années, des marques aux noms qui fleurent l’authentique, comme Marie‑Blachère ou La Panetière, étendent leurs parts de marché. Mais ce ne sont là que de simples roitelets face à la toute‑puissance de la famille Vandemoortele, qui règne presque sans partage sur la distribution du gâteau. C’est le numéro 1 de la galette des rois industrielle ou surgelée, celle que vous trouvez à 2,19 euros chez Lidl sous la marque « Maître Jean‑Pierre », ou à 6,95 euros chez Carrefour. Le consortium belge est un géant du secteur depuis qu’il a absorbé ses concurrents Pain Pérènes, Colombus Food Belgium, et Panavi France. Et il ne cesse d’étendre son empire en Europe, poursuivant ses rachats d’entreprises, comme récemment en Italie et au Pays‑Bas. Le groupe a réalisé 1 milliard de chiffres d’affaires en 2020. De quoi mettre un peu de frangipane dans les épinards.

Que font les valets des rois ?

En France, la production est principalement située en Ille‑et‑Vilaine, à Torcé, en Breta

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