« L'humain d’abord » : C’est ça, le plan !

Ce matin-là, au comptoir du bistrot, devant nos chocolats au lait – croissant, je le sens dépité par la rentrée politique, notre député-reporter. Mais il s’est vite ressaisi, quand on a causé de Jean Monnet (!), d’armoire à glace et Vaux-le-Vicomte, et de Coupe du monde de rugby.

Publié le 15 septembre 2023

Fakir : En juillet, tu voulais lire Jean Monnet pendant l’été. Qu’est-ce que ça a donné ? Parce que, je connais pas beaucoup de gens qui se délectent de lire Jean Monnet pendant leurs vacances… François Ruffin : Je n’ai pas lu que ça, quand même… C’est surtout le Jean Monnet père de la planification à la française, dans l’après-guerre, qui m’intéressait. Je suis parti de « l’économie de guerre climatique », l’expression que j’utilisais au printemps, en référence à Roosevelt. Je sens bien que dans la période actuelle, avec la guerre en Ukraine, le virus, l’idée d’une nouvelle « guerre », même pour le climat, faut la prendre avec des pincettes. S’il nous faut une mobilisation générale, plutôt qu’à une guerre, mieux vaut se consacrer à la « construction » dans l’après-guerre. F. : Et ça donne quoi, le plan Monnet ? Parce que, tout en gardant le contexte de l'époque en tête, Monnet, il reste quand même l’architecte d’une Europe très libérale… F. R. : Ah mais je pensais pas qu’on allait partir là-dessus, j’aurais davantage révisé, sinon ! F. : Justement, tu vas te remettre dans tes lectures de l’été, t’évader de la rentrée politique. F. R. : Bon, allons-y. Ce qui est marquant, vraiment, c’est la volonté, dans la planification, d’associer toute la nation, d’impliquer toutes les forces sociales. Dès 1945, il s’adresse au général de Gaulle : « Je ne sais pas en

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