iAgriculture
» Avec Smag, gérez vos troupeaux. » » L’informatique au service des terroirs. » » Un pilotage fin pour l’élaboration du vin. » Smag, petite start-up montpelliéraine rachetée en janvier par le géant chinois des coopératives InVivo, s’est trouvée un bon filon : elle est devenue le leader français dans la récolte de données agricoles. » Nous travaillons avec plusieurs partenaires comme Airbus Defense and Space ou IGN, qui nous fournissent des données, explique Stéphane Marcel, le patron de la boîte. Nous utilisons également différents capteurs sur les animaux et dans les champs qui nous apportent des renseignements. Nos algorithmes sont chargés ensuite d’analyser toutes ces données et de formuler des préconisations ciblées. » Au menu : optimisation de la fertilisation de leurs champs, réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires ou anticipation des vêlages du bétail. Condensées, ces données sont ainsi vendues sur des interfaces numériques – et ont drainé 10 millions de chiffre d’affaires en 2014. Terminées, les heures à bûcher au soleil, sous la flotte ? « L’agriculteur d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui d’il y a quinze à vingt ans, assure Stéphane Marcel. Les technologies numériques d’aides à la décision rentrent dans les mœurs. L’agriculteur a peu de temps et il a besoin d’interfaces
pratiques et intuitives. » Sortez vos smartphone !
Vive le vent ?
100 % d’énergies renouvelables en France, c’est possible. D’après l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, à l’horizon 2050, le pays pourrait tirer la totalité de son électricité des ressources renouvelables, sans nucléaire. Pour parvenir à ce mix électrique, l’étude répartit les tâches à 63 % pour l’éolien terrestre et maritime, 17 % pour le solaire, 13 % pour l’hydraulique et 7 % pour le thermique (dont la géothermie). Les territoires les plus à même d’y contribuer sont l’Aquitaine, la Bretagne, Midi‑Pyrénées, les Pays de la Loire, Provence‑Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes. Surtout, ce scénario ne coûterait pas beaucoup plus cher. « Les renouvelables sont aujourd’hui plus chères que le nucléaire, mais leur coût ne cesse de baisser, observe Damien Siess, de l’Ademe. C’est l’inverse pour le nucléaire, qui est aujourd’hui peu cher mais dont le coût est à la hausse, en raison notamment des normes de sécurité exigées pour les nouveaux réacteurs comme l’EPR » et de l’état des 58 centrales françaises.
La moitié d’entre elles devraient atteindre leur limite d’âge de fonctionnement d’ici 2025. Un bémol ? Le scénario envisagé par l’Ademe compte sur une réduction de 14 % de la consommation en électricité…
Deuxième Roundup
Ne venez pas dire au géant Monsanto que son fameux Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, est cancérigène, ça le fout en rogne ! C’est ce qu’a bien compris le Circ (le Centre international de recherche sur le cancer) en publiant, le 24 mars, une évaluation sans appel : le glyphosate, composant chimique du Roundup est » probablement cancérigène « . Il a été retrouvé dans l’air, dans l’eau, dans la nourriture, même. Forcément, les géants de l’agro-industrie ripostent. Ainsi dans un livre blanc publié pour l’occasion par les industriels – dont Monsato :
» Le Circ a volontairement écarté des dizaines d’études scientifiques qui soutiennent que le glyphosate ne présente pas de risques pour la santé humaine. » Et d’exiger aussi sec le retrait de l’évaluation.
» Les industriels demandent à nos experts de se taire, proteste le dir’com du Circ. Ils nous demandent de retirer notre évaluation simplement parce qu’on n’a pas pris en compte les arguments qui leurs convenaient. »
Plus à l’écoute, le Sénat a été meilleur élève que le Circ : il a rejeté en février l’interdiction du Roundup sur le sol français.