L’exploitée du mois : Jezabel, l’exploitée familiale
« Eh, va pas faire un portrait larmoyant ? Parce que c’est pas ça, ma vie !
— Non mais bon, quand même… »

Publié le 17 décembre 2024
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Jézabel me prévenait, gentiment. Mais bon, « quand même », comme je disais, on en était au stade de son burn out, y a quatre ans. À cause d’un boulot qui ne devrait jamais provoquer ça : « J’étais instit', en CM2, et j’adorais mon métier. Mais, petit à petit, le système partait en couilles, et moi aussi, du coup. Ça a été assez violent. J’ai tenu, mais j’étais épuisée. Je me suis promis de ne plus y retourner. Aujourd’hui encore, j’en fais des cauchemars. » Ne vous inquiétez pas trop : Jéza a trouvé le remède. Un remède sauce fakirienne. « Ce qui m’a plu à Fakir, c’est de militer dans la joie. Parce que, parfois, c’est difficile, hein, militer. Mais là, on fait ça avec de l’humour, sur des choses positives, et ça donne une bouffée d’oxygène au milieu de tout ce qui nous entoure. En tout cas ça porte, et ça m’a donné envie de continuer. »
Il faut dire qu’elle a fait des pieds et des mains, notre préfète du Var, pour en arriver là. Elle lisait déjà le canard à l’occasion, et envoie un message pour proposer ses services quand Ruffin est élu député. Pendant un an, pas de réponse du journal ! (On prévient : les coupables seront retrouvés, et châtiés.) Alors elle insiste, envoie des photos d’elle déguisée, jusqu’à accéder aux plus hautes responsabilités : modératrice sur les réseaux sociaux, mais aussi préfète, donc. « Je vends et fais connaître le journal, dans les collectifs militants, sur les événements pour la réouverture des urgences de nuit, par exemple. Et puis on tient des tables, dans les manifs, dans les réunions. Avec les marges, on aide aux caisses de grève quand on peut. »
Elle navigue dans ces milieux comme un poisson dans l’eau, Jézabel. Il faut dire qu
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