Pour Noël, on voulait vous offrir un tee-shirt, mais qui ne soit pas fabriqué à l’autre bout du monde. Ça nous a conduits à l’autre bout de la France. À la rencontre de patrons qui réclament des « règles », des « protections douanières », et même : que l’« on consomme moins »…
« Bordel, où est‑ce que je suis encore tombé, moi ? C’est quoi, cet endroit ? Le GPS a dû me planter… »
Je file un coup de poing sur le tableau de bord pour voir si l’ordinateur ne change pas d’avis : rien n’y fait. Me voilà au beau milieu d’une usine désaffectée, toits en dents de scie et cheminées noircies, immenses murs délabrés... On est à Rupt‑sur‑Moselle, au fin fond des Vosges, où je venais assister à un petit miracle : une entreprise textile qui relocalise.
À la place, il n’y a guère, ici, que deux ouvriers bulgares qui s’acharnent à la meuleuse sur un bout de tôle, dans un hangar vide.
Ça avait commencé, cette histoire, en réunion d’équipe, un lundi, quelques semaines plus tôt…
Instaurée en 2013, la fashion revolution week naît après que le Rana Plaza, un immeuble abritant plusieurs ateliers de confection pour des marques internationales s’effondre au Bangladesh. Les responsables d’ateliers avaient ignoré les consignes d’évacuation données la veille à cause de grosses fissures dans les murs. Résultat, peu après le début de la journée de travail, l’im



