« Face à la menace et aux barrières douanières du président Trump, il nous faut devenir plus compétitifs. Et, donc, accélérer encore les réformes du travail ! »
Le réveil est difficile, ce matin-là, avec France Info dans les oreilles. Donald Trump, avec ses droits de douane au doigt mouillé qu’il annonce et retire, déclare la guerre commerciale au monde, la Chine réplique, l’Europe se cache et se couche, et Emmanuel Macron, lui, fixe la priorité, pour la France : « accélérer encore les réformes du travail ! » Je traduis, même à moitié endormi (je connais son discours par cœur, depuis le temps) : diminuer les droits des salariés, faciliter les licenciements, comprimer les salaires, les droits des demandeurs d’emploi, tout ça pour être « plus compétitifs » face à des pays et des modèles sociaux, en Europe de l’Est, en Asie, avec lesquels on ne le sera jamais.
Ils sont nuls.
Incapables de sortir de leur logiciel libéral étriqué.
Trump déclare la guerre commerciale ? Continuons à ouvrir les vannes, à plonger tête la première dans une compétition mondiale dont on sort perdants, sur tous les plans, depuis quarante ans...
La veille, déjà, le 8 avril, je m’étais réveillé de mauvaise humeur, à cause de France Inter, cette fois-ci. L’invité chargé de nous livrer ses lumières, c’était Alain Minc, ce jour-là. Il déroulait, serein, plein de certitudes. Et p



