« On laisse la santé des gens dans les mains d’une telle incompétence, que fait le ministère de la Santé ? »
« Elle y va pas de main morte », je m’étais dit, en écoutant l’interviou de cette journaliste sur Europe 1. C’était à l’automne 2022. Anne Jouan, que je ne connais pas (mais qui a refait parler d’elle depuis, pour avoir dénoncé les comportements sexistes dans le milieu hospitalier), vient présenter un livre, La santé en bande organisée, consacré à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et à son implication dans le scandale du Médiator, délivré par le laboratoire Servier.
Elle poursuit : « Le jour de la sortie du livre, l’Agence a envoyé un e mail à ses salariés, interne, pour leur dire que ça devait leur faire un choc, et s’il y avait besoin on pouvait monter un groupe de parole pour en discuter… Le professeur Riché reçoit des messages de salariés de l’Agence et d’experts qui le félicitent et qui lui demandent de dédicacer le livre sous le manteau. »
Alors que nous sortions à peine de la période Covid, voilà qui m’intriguait.
J’avais lu le livre dans la foulée, et si je ne suis pas spécialement lecteur de polar, c’est comme si je venais d’en lire un bon, entre dissimulations, corruptions, menaces, et barbouzeries…
Ce qui était moins drôle : rien n’était fictif.
L’avertissement, précédant la lecture du premier chapitre, était clair :



