« Je viens pour un problème de logement. J’habite dans un T3 avec ma femme et mes deux enfants, au quinzième étage d’une tour. Quartier Nord. Je veux déménager, j’en peux plus. »
Un de plus, j’ai pensé.
Les soucis de HLM, c’est notre ordinaire, à la permanence. Visites, courriers, coups de fil de locataires, logés dans des appartements insalubres, trop petits pour leur famille, parfois sans chauffage. Ce matin de novembre, donc, c’est au tour d’Ahmed : « Y a les deux enfants qui dorment dans la même chambre, on a un tout petit salon, on n’a pas de place. Là c’est plus possible, quoi… En 2018, en novembre, y a eu un début d’incendie dans l’immeuble. Et après, pendant plusieurs jours, on n’a pas eu d’électricité, pas de chauffage et pas d’eau chaude. On pouvait pas chauffer le lait pour le biberon. Alors les enfants sont tombés malades.
— L’Opac vous a proposé d’autres appartements ?
— On m’en a montré deux. Mais j’ai refusé, c’était invivable. Une petite maison par exemple, dans un quartier, mais elle a été squattée pendant deux ans. On pouvait pas vivre dedans, y avait des traces de brûlé sur les murs, pas de compteur de gaz, des fils électriques arrachés, des bris de verre partout dans la petite cour, des bouteilles de pisse encore remplies qui traînaient. Je peux pas élever mes enfants là dedans, alors j’ai dit non. Je peux pas accepter ça, d’être maltraité comme ça.
— Et depuis, pas
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