Dans l'agglomération guingampaise, fief de l'industrie agroalimentaire, le projet a pourtant été accueilli à bras ouvert par les élus locaux. Jean : « Ce qu'ils ont vu, c'est que ça allait faire rentrer des sous et créer des emplois. Mais déjà que les usines locales peinent à embaucher, parce que c'est du travail mal payé, en 2x8 ou 3x8, dans le chaud-froid, avec des charges lourdes... Donc refaire une autre usine avec le même type d'emplois, c'était déjà aberrant. » La liste des aberrations ne s'arrête pas là. « Ils nous ont expliqué en long en large que leur système était en circuit fermé, mais on a appris que l'usine consommerait 600 m3 d'eau par jour et qu'elle aurait quasiment autant de rejets polluants à traiter. Ça tenait pas la route, leur histoir
Pas de saumons dans les champs bretons !
Près de Guingamp, un groupe norvégien projetait d’installer une immense usine d’élevage de saumons… dans les terres ! Mais face à des Bretons habitués à lutter, les Scandinaves sont tombés sur une arête…

Publié le 25 février 2025
« Quand on a découvert le projet dans la presse, ça nous a laissés perplexes. Pourquoi avoir choisi Plouisy, à trente minutes de la mer, pour élever des saumons ? Au final, on n'a jamais eu d'explication... » Jean, retraité des « PTT », n'a rien contre le saumon, ni la Norvège. Mais comme lui, ils sont nombreux à ne pas avoir compris l'intérêt du projet « Smart Salmon » en périphérie de Guingamp. Sur dix hectares de terres agricoles, l'industriel norvégien voulait produire 8000 tonnes de saumon « made in France » par an. « Le saumon, quand j'étais gamin, on n'en mangeait qu'à Noël, et encore pas chaque année, se souvient-il. Maintenant, c'est devenu un poisson pas cher, surtout en France, qui est un des plus gros consommateurs au monde. Les gens veulent en manger tout le temps, sans savoir comment il est nourri. Or, dans ce genre d'usines, on fait un produit médiocre. Le saumon qui sort de là-dedans, ça ressemble à du carton-pâte ou du caoutchouc. »
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