Les petites mains : cellule psychologique

Ses salariés dépriment ? Le boss y voit une occasion en or…

Publié le 15 décembre 2019

« Comment ça va, aujourd’hui, Cyril ? » C’est qu’il nous inquiète, depuis un moment, notre rédacteur. Lui répond parfois, les yeux dans le vague, pas très bien rasé, voûté… à force de porter le malheur du monde sur ses épaules trop frêles. Pire qu’Atlas ! « Ouais, mouais, ça va… Là, en ce moment, bosser sur les scandales pharmaceutiques, les victimes, leurs souffrances, ça me fait du bien. Ça m’aide… - Nan mais c’est horrible, s’écrie Julie, leurs histoires, tous ces drames humains… La Dépakine… - C’est une vraie bouffée d’oxygène, par rapport au reste. » Le « reste », c’est les sujets qu’il se tape, depuis un an, envoyé au casse-pipe par le rédac’ chef-député. L’Aide sociale à l’enfance, les gamins séparés de leurs parents, baladés de foyers en familles d’accueil. Les cancers pédiatriques, avec les parents qui ne peuvent pas payer les obsèques de leurs petits. « Tu peux pas imaginer l’angoisse, t’as pas d’enfants », il nous chuchotait, comme pour se justifier. A côté de ça, le procès France Télécom et ses dizaines de suicidés, ce fut plutôt positif : les bancs du palais de justice étaient confortables, et la salle bien éclairée. Mais quand même : « J’en peux plus. Ma femme me dit que mon caractère change, que je me renferme, c’est bizarre… » Thibault a trouvé la solution. « On pourrait pas mettre en place un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions

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